Stress, comportements compulsifs, dépendance et résilience
Oui, le STRESS peut être à l’origine de comportements compulsifs en modifiant les structures et les fonctions cérébrales: troubles alimentaires ou troubles liés à l’usage de substances.
Oui, la résilience à ces comportements peut-être favoriser par un bon comportement parental.
Oui, le stress agit sur l’épigénétique, c’est à dire sur les mécanismes transmissibles mais potentiellement réversibles qui modifient l’expression de nos gènes.
▶️LES EVENEMENTS STRESSANTS
Les évènement stressants précoces ou plus tardifs de la vie peuvent entraîner des modifications cérébrales importantes tant sur le plan fonctionnel que structurel. Les événements stressants peuvent provoquer, à n’importe quelle période de la vie d’un individu, des changements biochimiques, moléculaires et structurels dans le cerveau. En plus du stress rencontré à l’âge adulte, les stress du début de la vie peuvent donc avoir un impact négatif sur les comportements à la fois à l’adolescence et à l’âge adulte.
➥Ils sont des facteurs de risque majeurs pour le développement de troubles neuropsychiatriques, notamment les troubles affectifs et la dépendance à la nourriture et aux substances illicites. Une compulsion à utiliser des substances licites ou illicites apparait pour certains avec une perte de contrôle sur la consommation de drogues malgré des conséquences médicales et psychologiques néfastes.
▶️Des études de stress environnemental sur des MARQUEURS EPIGENETIQUES révèlent des modifications défavorables qui ont un impact sur la transcription des gènes dans le cerveau et les systèmes neuroendocriniens.
Les réponses épigénétiques
Elles dépendent du bagage génétique, des facteurs résilients familiaux et des facteurs de stress environnementaux auxquels les individus sont confrontés au cours de leur vie. Les événements stressants précoces, dont la privation maternelle et paternelle, peuvent provoquer des changements épigénétiques durables qui sont mesurables chez les mammifères adultes.
▶️LA RESILIENCE
Elle fait référence à une protection relative d’un individu ou d’une famille contre les stress environnementaux. La résilience explique le fait que tous les adolescents ou adultes qui vivent dans des zones défavorisées en raison de facteurs ethniques et socio-économiques ne deviennent pas dépendants des drogues licites ou illicites. Les femmes semblent d’ailleurs montrer plus de résilience que les hommes.
➥Les mécanismes d’adaptation et de résilience en réponse à des stimuli stressants peuvent être améliorés de diverses manières. Ils sont alors médiées par des changements épigénétiquement déterminés dans l’expression des gènes. Par exemple, la réponse cortisolique hypothalamo-hypophyso-surrénalienne (HPA axis) aux événements stressants est influencée par les comportements maternels. La formation des parents à fournir de bons soins maternels et paternels semblent pouvoir avoir des effets transgénérationnels positifs au sein notamment des communautés touchées par les adversités socio-économiques.
✍️Epigenetics of Stress, Addiction, and Resilience: Therapeutic Implications.
Cadet JL.Mol Neurobiol. 2016 Jan;53(1):545-560. doi: 10.1007/s12035-014-9040-y.
✍️Eating Disorders and Epigenetics.
Thaler L, Steiger H.Adv Exp Med Biol. 2017;978:93-103. doi: 10.1007/978-3-319-53889-1_5.
✍️Molecular adaptations underlying susceptibility and resistance to social defeat in brain reward regions.. Krishnan V, Han MH, Graham DL, Berton O, Renthal W, Russo SJ, Laplant Q, Graham A, Lutter M, Lagace DC, Ghose S, Reister R, Tannous P, Green TA, Neve RL, Chakravarty S, Kumar A, Eisch AJ, Self DW, Lee FS, Tamminga CA, Cooper DC, Gershenfeld HK, Nestler EJ. Cell 131(2): 391–404. doi:10.1016/j.cell.2007.09.018Bonjour et Merci de m’avoir invité dans votre réseau professionnel.